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Faut-il abolir la mondialisation ?

18 mai
Le 18/05/2020 - De 09:00 à 10:15
Webinaire

Bpifrance Le Hub vous convie au premier épisode de son événement Totem « Interdépendances et nouvelles collaborations : innover et s’entraider en temps de crise ».

Episode #1 | Interdépendances des marchés : faut-il abolir la mondialisation ?

Le capitalisme mondialisé s’imaginait avoir mis une part conséquente de l’humanité à l’abri des plus grandes pénuries. Mal lui en a pris ! La crise sanitaire liée au Covid-19 est brutalement venue mettre en évidence les lacunes de ce modèle pratiqué avec frénésie.

Masques, gel hydroalcoolique, tests, respirateurs, … : un seul grain de sable dans les chaînes de production mondialisées et fragmentées du « just in time » et c’est la vie économique dans sa globalité qui se trouve paralysée par l’impossibilité d’assurer « une continuité productive ».

Le discours en faveur d’une relocalisation massive gagne des partisans. Ainsi, Sabine Weyand, Directrice générale du commerce de la Commission européenne, faisait son mea culpa le 9 avril 2020 : « On ne peut pas laisser le marché gérer seul l’allocation de ressources rares ». De son côté, le Japon vient de lancer un programme de 2 milliards d’euros pour aider ses entreprises multinationales à quitter la Chine.

Alors, c’en est fini de la mondialisation ? Comme souvent, quand un constat fait l’unanimité, c’est dans les détails, les définitions que se trouvent les vices cachés et les dissensus. Sur quels critères, par exemple, définir une « ressource rare » ? Qui doit être responsable de ces définitions ? Comment distinguer les besoins (et donc, les secteurs et les métiers) essentiels à relocaliser des accessoires à confier à la main invisible ?

Finalement, ce n’est pas entre quête futile d’autarcie et mondialisation au seul service d’une minorité qu’il convient de choisir. C’est peut-être une mondialisation bornée, limitée, planifiée, choisie qu’il nous faut bâtir démocratiquement car, comme le résume habilement le haut-fonctionnaire David Djaïz, « nos interdépendances sont mondiales, mais nos solidarités restent locales et nationales ».

A travers l’expertise de nos invités, leurs expériences et connaissances terrain et académiques, nous nous attacherons à esquisser des réponses aux questions suivantes :

  • Les adhérents à la démondialisation proposent la relocalisation comme solution à tous nos maux : qu’en est-il vraiment ? La délocalisation est-elle souhaitable ? Est-elle possible, et ce à tous niveaux ?
  • Doit-on déqualifier la mondialisation de son progrès ?
  • Comment tendre vers une mondialisation plus intelligente ? Vers des collaborations géographiques raisonnées ?

Ce premier épisode se conclura pas un temps de questions-réponses.

Avec la rédaction d’Usbek & Rica, Virginie Raisson-Victor, géopolitologue prospectiviste, et Arthur Barillas, fondateur et CEO d’Ovrsea.